CHARLINE HENRY, INGÉNIEURE DE RECHERCHE, INTÈGRE L’ÉQUIPE LUMIERE

Charline Henry
Charline HenryIngénieure de recherche

Répondant à un appel à candidature lancé il y a quelques mois par la Plateforme LUMIERE, Charline a intégré depuis fin 2020 notre équipe pour y occuper les fonctions d’Ingénieure de recherche en imagerie médicale.

Venue des montagnes grenobloises, Charline est âgée de 24 ans. Elle est ingénieure chimiste diplômée de l’INP ENSIACET (Toulouse) depuis 2019.

Elle affiche un tropisme très ancien et tout particulier pour domaine de la santé, ses tout premiers travaux concernant la recherche fondamentale en chimie pharmaceutique. C’est à l’occasion d’un échange universitaire à l’Université de Sherbrooke au Canada qu’elle entend pour la première fois parler de recherche clinique, une discipline pour laquelle elle a tout de suite marqué un vif intérêt. Charline fait ses premiers pas dans ce domaine dans le cadre de son stage de fin d’études, en tant qu’Attachée de Recherche Clinique stagiaire chez Stago, une société de DM-DIV spécialisée dans les produits de dépistage des pathologies de l’hémostase. Son stage avait pour objet la mise en place de pas moins de 8 études de validation dans le cadre de la nouvelle réglementation UE 2017/745 sur les dispositifs médicaux.

Poursuivant dans cette voie, elle se spécialise en Recherche Clinique et effectue, au cours de l’année 2019-2020, le M2 EUDIPHARM – Évaluation Clinique des Produits de Santé, à l’IPIL de Lyon (Université Claude Bernard) dirigé par le Pr Berhouz Kassai. Elle effectue ce master en alternance chez GE Healthcare au côté de Julie POUJOL, Clinical Scientist FRANCE. C’est l’occasion pour Charline de se familiariser avec la technique IRM et d’accompagner sa tutrice dans de multiples projets de recherche (Poster digital pour l’ISMRM, aide méthodologique aux sites investigateurs, valorisation, évaluation de séquence prototype, etc).

Premier employé au sein de la plateforme LUMIERE, Charline nous fait aujourd’hui l’amitié de nous rejoindre pour nous faire profiter de toute son expertise. Elle aura la tâche d’organiser la plateforme de recherche et de veiller à son bon fonctionnement au quotidien.

Bienvenue Charline !

Par |10 2 2021|Catégories : Non classé|Mots-clés : , , , , |

PROJET DE RECHERCHE LUMIERE : MISE AU POINT D’UNE TECHNIQUE ASL STANDARDISÉE DANS L’ÉTUDE DE LA PERFUSION PLACENTAIRE CHEZ LA FEMME ENCEINTE

Mathilde Jacquier
Mathilde JacquierInterne des Hôpitaux de Paris
Projet de recherche réalisé dans le cadre d’un master 2, encadré par le Pr Laurent Salomon et le Dr David Grévent.

L’évaluation de la perfusion placentaire constitue l’objet de ce travail, conduit par Mathilde Jacquier sous la direction de Laurent Salomon et de David Grévent.

Le dysfonctionnement du placenta est impliqué dans des pathologies fréquentes de la grossesse comme le retard de croissance intra-utérin (RCIU) d’origine vasculaire ou la pré-éclampsie. Ces deux pathologies sont à l’origine d’une morbi-mortalité foetale et néonatale importante, justifiant leur dépistage précoce. Les outils diagnostiques de la fonction placentaire dont nous disposons aujourd’hui ne répondent qu’imparfaitement à son évaluation.

L’IRM fonctionnelle placentaire, notamment en mode ASL, objet de ce travail de recherche au sein de la plateforme Lumiere, permettra de bien mieux appréhender la physio-pathologie des insuffisances placentaires, étape indispensable à l’élaboration de stratégies thérapeutiques. Le mode ASL permet une évaluation quantitative de la perfusion placentaire là où les autres modes n’apportent qu’une évaluation qualitative. En outre, elle ne demande pas d’injection de produit de contraste, d’où son innocuité pour la mère autant que pour le foetus.

L’identification de ces pathologies repose actuellement sur «un faisceau d’arguments» :

1/ Cliniques : signes fonctionnels d’hypertension artérielle
2/ Biologiques : protéinurie
3/ Échographiques

L’échographie évalue la fonction placentaire indirectement par l’étude des Doppler utérins maternels et ombilicaux foetaux. On observe la triade chronologique suivante : élévation des index de résistance – diastole nulle – reverse flow. Cet outil parait aujourd’hui insuffisant de par son haut taux de faux positifs (des foetus de petits poids bien portants sont considérés comme des RCIU) et de faux négatifs (l’insuffisance placentaire n’est détectée qu’après l’apparition d’un RCIU ou d’une pré-éclampsie, tardivement après le début du dysfonctionnement placentaire).

Diastole ombilicale nulle

Reverse flow sur l’artère ombilicale

Actuellement utilisée en pratique courante en diagnostic anténatal à visée morphologique, l’IRM permet également une approche fonctionnelle.

Plusieurs paramètres placentaires fonctionnels peuvent être évalués par IRM :

1/ La perfusion placentaire (obtention d’un PBF : placenta blood flow) par les techniques de DCE (Dynamic Contrast Enhancement) et d’ASL (arterial spin labeling).
2/ L’oxygénation placentaire par les techniques BOLD (Blood Oxygen Level Dependent) et de relaxométrie.
3/ L’architecture tissulaire et la fraction de perfusion par l’IVIM (Intra Voxel Incoherent Motion) et ADC (Apparent Diffusion Coefficient)

Notre étude se concentre sur la technique d’ASL car elle présente un double avantage. Elle permet une évaluation quantitative de la perfusion placentaire contrairement à la DCE ou à l’IVIM et elle ne nécessite pas d’injection de produit de contraste (contrairement à la DCE). Elle est donc sans danger pour la femme enceinte et pour le foetus.

Deux groupes vont être constitués :

1/ Un premier groupe de patientes dont la grossesse se déroule sans complication
2/ Un deuxième groupe de patientes dont le dépistage prénatal échographie a décelé un RCIU d’origine vasculaire présumée (estimation du poids foetal inférieur au 10ième percentile et anomalies Doppler à l’échographie)

Les grossesses entre entre 20 et 36 semaines d’aménorrhée seront incluses après information sur le protocole de recherche et recueil du consentement signé.

L’IRM sera réalisée sur le site de la fondation LUMIERE (Hôpital Necker).

Nous attendons de cette étude qu’elle permette d’évaluer la faisabilité de l’ASL chez la femme enceinte dans l’évaluation de la perfusion placentaire.

Si tel est le cas, notre objectif sera :

1/ De définir la séquence type d’ASL : méthode de marquage du sang (PASL, FAIR, E-ASL, VS-ASL), TE (temps d’écho), TR (temps de répétition) …
2/ D’évaluer l’acceptabilité et la reproductibilité de cette technique.
3/ De comparer les données obtenues (PBF : placental Blood flow) avec celles obtenues par échographie (IP Doppler de l’artère utérine et ombilicale)

Une étude histologique des placenta imagés sera réalisées afin d’évaluer la qualité de l’angiogénèse dans les deux groupes.

IRM FONCTIONNELLE : LE MODE ASL

« Image marquée »
Image «contrôle»
Soustraction de l’image marquée et de l’image contrôle, on obtient le Placental Blood Flow (PBF)

Crédit : Benjamin Deloison. Imagerie fonctionnelle placentaire par résonance magnétique : étude de la perfusion placentaire

LES DIFFÉRENTES TECHNIQUES EN IRM FONCTIONNELLE

ON THE ROAD AGAIN !

Organisées dans l’enceinte du Collège St Anne d’Oxford, les Journées de travail «In Utero MRI 2020» ont réuni, les 7, 8 et 9 Janvier 2020, de nombreuses équipes travaillant sur l’imagerie fonctionnelle du placenta par IRM. L’occasion de faire un point d’étape sur les progrès de cette technologie émergeante dont l’intérêt ne fait que s’affirmer avec le temps, et qui mobilise nombre d’équipes de par le monde.

LUMIERE, représentée par Laurence Bussières, David Grévent et Laurent Salomon, auxquels s’étaient associées Hélène Collinot, Sarah Nahmani (Necker-Enfants malades) et Marie Brasseur (CHU Rouen), a partagé, par la voix de Laurent Salomon, sa reflexion sur l’actualité de cette technique et sur ses perpectives d’avenir.

 

Par |1 2 2020|Catégories : Imagerie|Mots-clés : , , , |

DÉMARRAGE DU PHRC (PROJET HOSPITALIER DE RECHERCHE CLINIQUE) BOLD-FP

bold irm

Le but de ce travail est d’obtenir des données non invasives sur l’oxygénation foetoplacentaire en IRM par effet BOLD (Blood Oxygenation Level Dependent). La comparaison des données sur des foetus eutrophe et d’autres en RCIU permettra de déterminer l’apport potentiel de cette technique dans le diagnostic et la prise en charge de placentas dysfonctionnels associés à un risque accru de RCIU. Les inclusions ont commencé.

UNE REVUE DES TECHNIQUES D’IMAGERIE FONCTIONNELLE PLACENTAIRE

logo ajog

L’équipe de la Maternité Necker-Enfants malades est l’auteur d’une revue des techniques d’imagerie fonctionnelle placentaire, à paraître dans un numéro spécial de l’American Journal of Obstetrics and Gynecology.

Functional Imaging of the Human Placenta with Magnetic Resonance
N. Siauve, G. Chalouhi, B. Deloison, M Alison, O Clement, Y Ville, LJ Salomon

ABSTRACT:

Abnormal placentation is responsible for most failures in pregnancy, however an understanding placental functions remains largely concealed from non-invasive, in vivo investigations. Magnetic Resonance Imaging (MRI) is safe in pregnancy for magnetic fields of up to 3 Teslas and is increasingly being used to improve the accuracy of prenatal imaging. Functional MRI (fMRI) of the placenta has not yet been validated in a clinical setting and most data is derived from animal studies. fMRI could be used to further explore placental functions related to vascularization, oxygenation and metabolism in human pregnancies, by using various enhancement processes. Dynamic Contrast Enhanced MRI (DCE-MRI) is best able to quantify placental perfusion, permeability and blood volume fractions. However, the transplacental passage of Gadolinium-based contrast agents represents a significant safety concern for this procedure in humans. There are alternative contrast agents that may be safer in pregnancy, or that do not cross the placenta. Arterial Spin Labeling (ASL) MRI relies on magnetically labeled water to quantify the blood flows within the placenta. A disadvantage of this technique is a poorer signal to noise ratio (SNR). Based on ASL, placental perfusion in normal pregnancy is 176 ± 91 ml.min-1.100 g-1 and decreases in cases with intrauterine growth restriction. Blood Oxygen Level Dependent (BOLD) and Oxygen Enhanced (OE) MRI do not assess perfusion but measure the response of the placenta to changes in oxygen levels using hemoglobin (Hb) as an endogenous contrast agent. Diffusion Weighted Imaging (DWI) and Intra Voxel Incoherent Motion (IVIM) MRI do not require exogenous contrast agents, instead utilizing the movement of water molecules within tissues. The Apparent Diffusion Coefficient (ADC) and perfusion fraction (f) are significantly lower in placentas of growth-restricted fetuses when compared to normal pregnancies. Magnetic resonance spectroscopy (MRS) has the ability to extract information regarding metabolites from the placenta non-invasively and in vivo. There are marked differences in all 3 metabolites N-acetyl aspartate (NAA)/choline (Cho) levels and inositol/choline ratio between small (SGA) and adequately grown (AGA) fetuses. Current research is focused upon the ability of each fMRI technique to make a timely diagnosis of abnormal placentation that allows for appropriate planning of follow up examinations and optimal scheduling of delivery. These research programs will benefit from using well-defined sequences, standardized imaging protocols and robust computational methods.

LE PHRC (PROJET HOSPITALIER DE RECHERCHE CLINIQUE) PLACENTIMAGE EST ACHEVÉ

IRM placenta

Ce travail avait pour but de s’assurer que la technique d’IRM fonctionnelle placentaire chez la femme enceinte était réalisable, de déterminer les valeurs normales de perfusion placentaire utilisables en pratique clinique pour le futur, et d’acquérir les données fondamentales sur le passage transplacentaire et la pharmacocinétique materno-fœtale du gadolinium.
Le recrutement de ce projet est terminé, et cette étude a été menée à terme dans d’excellentes conditions. Les données sont maintenant en cours d’analyse et seront prochainement publiées.